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Ils ne faisaient que rêver

Ondine Khayat

« On ne peut pas retenir la vie (...). Elle s'écoule comme elle le souhaite.»

Première rencontre avec cette auteure, sur un coup de hasard. Une nouveauté qui m'es tombée dans les mains. Qui m'est tombée des mains aussi.


Juste après l'épidémie de COVID, la vie reprend ses droits. Des jeunes du monde entier décident de se mobiliser pour le climat et la planète. Le 22 avril, à la même heure dans de nombreuses villes du monde, plusieurs manifestations sont organisées. Thalie et Alisha en sont. C'est leur combat depuis qu'elles sont enfants, depuis qu'elles ont pris conscience des dangers de la pollution sur les rives du Gange, en Inde. L'une couvre la manif de Paris en tant que journaliste, l'autre est sur la scène, en tant que porte-parole.

Des bombes explosent aux quatre coins de la planète, au sein des mouvements. On dénombrera un bon millier de morts, dont Alisha.

C'est le moment où une entreprise pharmaceutique hyper-puissante propose comme solution des puces injectées à tous, permettant de mesurer le taux d'hormones de chacun à l'instant T et de prédire le risque d'acte de violence. Un peu comme dans "Minority Report" mais sans les Pregog. Tout le monde doit se faire implanter, sans réaliser qu'il s'agit en fin de compte de les surveiller, de les contrôler, de les manipuler. De fil en aiguille, de rencontres en mésaventures, Thalie va être confrontée au pire de la science et à la résistance (et à l'amour) bien sûr.


« Face à l'autorité, la majorité des personnes perd en lucidité et obéit sans trop se poser de questions.»

Que dire? Déception est un mot qui n'est pas tout à fait approprié car je ne m'attendais pas à grand chose, mais quand même. Je rêvais un peu de voyages au bord du Gange, dans les méandres de l'Inde, pas d'un délire apocalyptique sur les risques de l'injection de produit/ puce imposé(s) à tous. La position de l'auteure quant à la situation sanitaire actuelle et la vaccination est assez claire. Mais là où ça me dépasse, ce sont les délires de manipulation de champs magnétiques et d'énergie vitale, avec l'hypnose comme solution. Je tâche de faire à la fois vague et court pour ne pas divulgâcher l'intrigue, mais ce qui est clair, c'est que j'ai rarement été autant déçue par un roman. Est-ce la dimension dystopique ? la prise de position contre la vaccination et le jugement des comportements "de moutons" de ceux qui oui, ont été à la piqûre sans trop discuter ?

La cause environnementale dont il est question dans les premières pages et la prise de conscience des risques encourus par les générations futures si rien n'est fait est pourtant prometteuse, mais elle laisse trop de place aux théories complotistes concernant les magnats de l'industries pharmaceutiques et les gouvernements manipulés et manipulateurs.

Bref : Désillusion 1 - Plaisir 0.


« Le monde des grands, moi j'en veux pas. ce monde sans âme, rempli de cœurs rassis ».

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