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Au paradis des manuscrits refusés

Irving Finkel

C’est la couverture et le titre qui m’ont attirée vers ce roman inconnu dans mon bataillon. La quatrième de couverture promettait une histoire légère, facile à lire, bienvenue après La Dame aux Camélias.

J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Trop léger justement. Et puis, petit à petit, je me suis accrochée aux personnages, au quotidien et aux petites aventures de cette bibliothèque pas comme les autres. La Bibliothèque des Refusés.

Tout ce qui n’a jamais été publié est récupéré par ces amoureux des œuvres : des romans aux partitions de musique. Les lettres de refus des éditeurs donnent de la valeur à ces travaux qui ont demandé du temps et parfois des larmes à leurs auteurs. Partagés entre l’envie de se faire connaître (pour augmenter le fond documentaire de la bibliothèque) et le désir de rester dans l’anonymat (pour éviter qu’on vienne publier ce qui ne l’a pas été jusque là), les employés de cette institution font preuve d’énergie, de motivation et d’originalité. Ils sont décidés à maintenir leur équilibre coûte que coûte et le conservateur en chef, homme généreux et volontaire, sait trouver réconfort et soutien auprès de son équipe de choc, parfois agrémentée de la participation d’éléments extérieurs.

Teintée d’un humour tout britannique, cette histoire soulève également la question de ce qui justifie ou non la publication d’une œuvre par un éditeur, qui a les pleins pouvoirs pour décider de ce qui est bon ou pas. Et cet arbitrage est parfois injuste, laissant passer quelques chefs-d'œuvre à côté du succès qu’ils méritent.

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